Après avoir été formée à la médiation culturelle en arts du spectacle, je travaille 13 années dans différentes institutions artistiques, Centres Dramatiques Nationaux, Scène nationale et Scène conventionnée, traversant les relations publiques de la petite enfance à des publics très éloignés des pratiques artistiques.
Côtoyer une classe d’enfants sourds fait germer dans mon esprit l’envie de contribuer à la rencontre du spectacle vivant et de la langue des signes. Quelques années de maturation de ce projet me conduise à intégrer des études d’interprétation LSF/FR puis de traduction de la LSF à l’université Paris 8 ; j’en sors diplômée en 2023. Ma rencontre avec la LSF et avec la communauté sourde nourrissent l’envie de me spécialiser dans la traduction de la LSF vers le français écrit. Mon souhait premier concentré sur les publics sourds s’étend plus largement aux personnes sourdes. Et très vite, l’envie de traduire différents registres de cette langue nait.
En parallèle, je concentre mon attention également sur — et aux côtés — les publics aveugles et malvoyants pour lesquels j’écris et mets en œuvre des audiodescriptions de spectacles ; un procédé d’écriture par ailleurs qualifié de traduction de l’image.
Ma rencontre avec les publics aveugles et malvoyants au fil des années de médiation — et ma propre situation familiale — me conduisent à me former aux côtés de Juliette Soulat, Les souffleurs de mots. Je mène mes premières audiodescriptions au Granit, scène nationale de Belfort où j’exerce alors en tant que responsable des relations publiques. Quelques mises en œuvre… et j’ai à cœur d’y consacrer davantage de temps.
Ma pratique grandit d’écriture en écriture, notamment grâce à mes collaborateur·rices, relecteur·rices aveugles et malvoyants. Le théâtre d’abord, puis la danse, la marionnette, la magie… autant de défis si passionnants à relever.
Une histoire de rencontres…